Une science simple et pour tous à porté de clic

La science, c’est que pour les grosses têtes ?

Aujourd’hui, l’Internet est devenu un formidable outil de partage et de communication. En quelques clics, tout le monde peut partager ses centres d’intérêts, son avis, ses créations ou ses connaissances grâce à diverses plateformes, comme les réseaux sociaux ou les blogs. Et la science n’échappe pas à la règle.

L’Internet regorge donc de contenu de toutes sortes, de la vidéo de chatons trop mignons aux articles de loi ultra complets et complexes, en passant par des théories en tout genre. Dans cet article, nous allons nous intéresser à un type en particulier de contenu, la vulgarisation scientifique.

La vulgarisation scientifique, qu’est ce que c’est ? Pour faire simple, c’est justement simplifier la science. C’est rendre accessible le savoir, ses limites et ses incertitudes au plus grand nombre.

Vouloir comprendre le monde qui nous entoure est dans la nature humaine. Depuis toujours, l’homme craint l’inconnu et veut combler les mystères de l’univers. Et plus nous en découvrons, plus il en reste à découvrir. Les sciences sont donc un domaine passionnant, mais aussi souvent très complexe. Pour beaucoup, cela devient même une corvée, assimilées aux ennuyeux cours de SVT du lycée. Pour d’autres, c’est un domaine réservé à une élite de vieux chercheurs et leurs livres poussiéreux (les livres, pas les chercheurs).

 

La science pour tous sur le web.

Pourtant, grâce à la liberté qu’offre le web, certains amateurs et passionnés se sont lancés le défi de changer cette vision rébarbative, en vulgarisant les thèmes qui leur tenaient à cœur.

On observe en effet de plus en plus de sites, d’articles ou vidéos souhaitant rendre la science accessible à tous. Leur souverain incontesté est bien sûr Wikipédia, mais on trouve également beaucoup de contenus ludiques, voir humoristiques, que ce soit sur des blogs ou des chaines Youtube.

Par exemple, vous savez que la somme de tous les entiers positifs est égale à -1/12 ? Mickaël Launay l’explique très bien sur sa chaine Youtube MicMaths (https://www.youtube.com/channel/UC4PasDd25MXqlXBogBw9CAg). Étonnant non ? Non ?

Ok, les maths, ça vous donnent de l’urticaire, votre truc, c’est plutôt la physique et les mystères de l’univers ? Vous vous demandez par exemple comment les scientifiques en sont arrivés à l’hypothèse du Big Bang ? Un petit tour sur le Blog Science étonnante vous mettra sur la voie (https://sciencetonnante.wordpress.com). Mais pour ça il faut d’abord comprendre un peu la théorie de la relativité générale d’Einstein. Pas de problème, rendez-vous sur la chaine Youtube E-penser (https://www.youtube.com/channel/UCcziTK2NKeWtWQ6kB5tmQ8Q), pour comprendre la théorie d’Einstein et bien d’autres choses.

Même les grandes institutions et entreprises scientifiques jouent le jeu, comme la Nasa, qui a par exemple créé un site pour publier les actualités autour du Télescope Spatial Hubble. On y trouve aussi ses plus beaux clichés de notre univers (http://hubblesite.org).

La science n’est donc plus un domaine rébarbatif, réservé aux initiés. Si vous aimez comprendre ce qui vous entoure, découvrir des choses que vous ne soupçonniez pas, l’Internet va devenir votre meilleur ami.

Fluffle Puff : son arrivée dans le monde des Bronies

Le 30 juin 2013, le mème Pink Fluffy Unicorn Dancing On Rainbows (PFUDOR) apparaît sur la chaîne Youtube de FluffyMixer. Pour le bonheur de la communauté brony, le petit poney Fluffle Puff est mis en scène à travers une animation sur un fond musical d’Andrew Huang. Le mème comptabilise presque 4 fois plus de vues que la chanson originale. En quoi est dû cet élan de popularité ?

Le cas de Fluffle Puff

Fluffle Puff est une création de Mixermike622. Ce poney est inspiré de l’univers de « My little Pony Friendship Is Magic ». Elle fait partie de la race fictive des Fluffy Ponies (poneys moelleux). On le reconnait à son doux pelage rose particulièrement bien fourni et à son trait de caractère : gentille, généreuse et enfantine. D’autres poneys apparaissent dans la vidéo. On retrouve des personnages principaux tels que Twilight Sparkle, Rainbow Dash, AppleJack, Pinkie Pie, Fluttershy, Rarity, Princesse Celestia, Reine Chrysalis…

La musique d’Andrew Huang est joyeuse, avec une intonation légère. Elle est terriblement facile à retenir et scande : « Pink Fluffly Unicorns dancing on rainbows ». FluffyMixer marie cela avec une animation radieuse et redoutablement mignonne pour un Bronie. C’est avec un sourire étincelant et une expression de gaieté profonde que Fluffle Puff danse sur un arc-en-ciel. Après seulement 18 secondes de chant, la bande son demande ce qu’on a retenu de la vidéo : la couleur de la corne est rose, le poney danse sur un arc-en-ciel. Les caractéristiques clés d’un mème se rejoignent. La légende de Fluffle Puff en tant que « Pink Fluffly Unicorn » est assurée. Elle est aujourd’hui la Fluffle Pony la plus célèbre.

La cible principale est donc la communauté des Bronies (brother + pony). Elle voit le jour au début de l’année 2011 sur le célèbre site américain 4chan. Elle en résulte de l’engouement généré par le nouveau dessin animé « My Little Pony ». En effet, un débat centré sur le potentiel de la série explose. Cette déferlante de postes n’est pas restée indifférente. Ainsi dans un premier temps les modérateurs ont bannis les comptes et les sujets traitant de « poney ». Mais il existe aujourd’hui une page spéciale pony réservée aux membres de cette communauté.

Qu’est-ce qu’un mème ?

Le mème joue un rôle important dans la pop culture web. D’après la définition de Wikipédia, il s’agit d’un « élément d’une culture ou d’un ensemble de comportements qui se transmet d’un individu à l’autre par imitation ou par un autre moyen non-génétique ». C’est pourquoi le nom de ce phénomène est issu de « mimesis » qui veut dire « imitation » en grec ancien.

Memes nyan cat

Ce phénomène existait déjà avant l’arrivée d’internet. On peut citer comme exemple le célèbre graffiti « Killroy was here », popularisé dans les années 1940. Cette inscription a été retrouvée dans différents pays, mais avec des noms différents.

Un mème peut prendre plusieurs formes. Il peut s’agir d’une image (doge), d’un gif (Nyan Cat), d’une catchphrase (« Haters gonna hate »). Il peut être issu d’une séquence d’un film (« You shall not pass », Lord of the ring) ou comme ici, d’une vidéo. Un bon mème doit être court, facile à retenir et novateur dans son concept.

Et vous, connaissez-vous d’autres mèmes issus de la culture Brony ?