Aipoly, l’appli qui décrit le monde aux aveugles

Cette application reconnaît les couleurs, les personnes et les objets. Aipoly est donc une révolution, pour le quotidien des aveugles et malvoyants ! Un petit bijou de technologie à la fois utile et intéressant, qui ne manque pas de faire parler.

Une innovation remarquable et remarquée

Et si une petite voix décrivait aux malvoyants le monde qui les entoure ? C’est désormais possible grâce aux nouvelles technologies. Aipoly Vision a été primée pour la deuxième fois, cette année, au Consumer Electronic Show de Las Vegas, le salon des nouvelles technologies grand public. Il s’agit d’une application pour iPhone, développée par une jeune entreprise australienne.

Comment fonctionne Aipoly ?

Par exemple, une personne non-voyante souhaite acheter en toute autonomie une bouteille d’eau dans un supermarché. Une fois devant le rayon, il lui suffit de tendre son smartphone vers les bouteilles. Grâce à l’appareil photo intégré, le logiciel scanne l’objet. Une voix électronique lui décrit alors l’objet face à elle : « brique de jus de pomme de 1L », « bouteille d’eau minérale de 75cL »…

Uniquement sur l’iPhone et iPad, la version Android n’est pas encore disponible. Une fois installée, l’application propose une version gratuite , et une autre payante (5,99 € par mois) avec un grand nombre de fonctionnalités :

  • reconnaissance faciale
  • lecture d’un texte
  • compter ses dollars
  • reconnaissance des espèces animales et espèces végétales
  • reconnaissance de nourriture

Stylo, téléphone, gobelet, lunettes… L’appli est capable de reconnaître près de 5 000 objets et 900 nuances de couleur. Parfois, elle se trompe, ou n’est « pas sûre » et propose plusieurs mots. Mais elle reste d’une grande aide au quotidien pour les personnes aveugles, lorsqu’il est impossible ou peu pratique de toucher ce que l’on souhaite identifier.

Une technologie puissante

Il y a, enfin, l’assistance vocale. Cette petite voix qui sort du smartphones pour nous lire le nom des objets, des couleurs… qui s’affichent sur l’écran.
C’est donc l’addition de ces différentes technologies qui permet au logiciel de fonctionner en temps réel, sans nécessiter de connexion internet. Car elle n’est dépendante que de sa propre base de données.

Quelles améliorations sont prévues ?

Si l’application peut donner le nom d’objets, elle n’est pas encore capable de décrire une situation de la vie courante. Ainsi, le but serait qu’elle soit capable de nous dire : « Une personne âgée veut traverser la route. »
Mais elle travaille également sur une application pour voyants. Une fois installée, elle permettrait donc de savoir par exemple, le prix et la marque d’une paire de chaussures croisée dans la rue, ou encore les apports énergétiques d’aliments…

Pour plus d’info, rendez-vous sur le site de l’application (uniquement en anglais) : c’est ici.

Démographie en baisse, une application en cause

La démographie a chuté à Paris entre 2009 et 2017. C’est dans les arrondissements centraux que la baisse est la plus spectaculaire. Le succès des plates-formes de locations saisonnières vide les immeubles de leurs habitants. Les chiffres du recensement sont la traduction du phénomène “Airbnb” qui est une vraie catastrophe dans le centre de Paris. L’essor des sites de location n’est pas sans inconvénient pour les villes. Paris, mais aussi Berlin ou Barcelone cherchent la parade.

Airbnb dans le collimateur

Entre 2009 et 2014, Paris enregistre une très forte baisse du taux de résidences principales. De nombreux appartements ne sont plus habités de manière permanente. Les arrondissements centraux de la capitale sont les plus touchés. Ils deviennent alors résidences secondaires ou majoritairement des locations touristiques de type Airbnb.

La loi Alur de 2012 stipule que toute ville de plus de 200 000 habitants peut exiger une autorisation des personnes qui louent un logement plus de 120 jours par an. Paris a mis en place cette procédure, la mairie estimant qu’au-delà de cette durée, le loueur s’adonne à une activité professionnelle. Mais seules 107 adresses de la capitale ont demandé et obtenu cette autorisation. Un chiffre bien loin de la réalité puisque Paris compte 40 000 meublés touristiques, dont 60 % à 70 % sont loués plus de 120 jours par an, voire toute l’année, de manière illégale.

 

D’autres villes sévissent contre cette baisse de la démographie

A San Francisco, une «loi Airbnb» a été adopté fin 2014. Elle a instauré une obligation d’enregistrement du logement, une taxe de séjour de 14 % et une limitation annuelle à 90 jours pour les locations sur la plate-forme.
À Barcelone, la mairie n’hésite pas à prendre des mesures répressives. l’été dernier, elle a annoncé qu’elle allait fermer et appliquer une amende de 30 000 euros pour les propriétaires de locations non autorisées, elle a également mis en place un brigade de fonctionnaires municipaux chargés de vérifier ces autorisations.
À Berlin, depuis mai 2016, il est interdit de mettre en location une habitation entière sur Airbnb. Le propriétaire qui loue plus de la moitié de son logement est passible d’une amende de 100 000 euros et les habitants sont encouragés à dénoncer les locations suspectes.

Malgré toutes ces mesures, Airbnb France s’est félicitée d’avoir accueilli, en juillet, son dix-millionième visiteur depuis sa création en 2008. La croissance a été fulgurante puisque, un an plus tôt, elle n’en était qu’à six millions. Finalement la démographie des grandes villes semble une mince préoccupation de la société Airbnb.