Il paraîtrait qu’en 2019, il existe 4 types d’utilisateurs sur Twitter : les personnes lambda, les adolescents, les journalistes/professionnels du web et les personnalités (politiques notamment). Ça, c’est la face fancy de ce réseau social. Permettez-moi de vous présenter sa face sombre : la communauté LGBTQI+. Cet acronyme signifie “lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer, intersexes et plus encore”. Il représente toutes les minorités de genre ou sexuelles.
Twitter, un havre de paix pour les LGBT
Twitter est pour beaucoup ce qu’on appelle une “safeplace”. C’est un endroit protégé où les minorités se sentent enfin en sécurité, loin des agressions, de leurs proches intolérants,… . Au sein de cette communauté, chacun peut s’exprimer librement et partager son quotidien avec ses pairs. C’est pour cela que beaucoup de ces personnes ont un compte privé et qu’ils sont donc difficilement identifiables par les journalistes qui déterminent les typologies d’utilisateurs.
“Jme mets en pv un mec de ma classe a trouvé mon compte” – @elias_fog
Ce réseau est souvent utilisé pour trouver des professionnels de santé adaptés. En effet, pour la plupart des personnes LGBTQI+, la réponse des psychologues à leurs problèmes est leur identité de genre ou sexuelle. Cela implique que ces personnes sont plus hésitantes à aller consulter et ne se font donc pas soigner. Les personnes transgenres recherchent aussi des médecins “trans-friendly” comme des endocrinologues pour leur prescrire des hormones, des chirurgiens pour des opérations de transition médicale,… . Cette communauté est donc très solidaire et n’hésite pas à partager ses bonnes adresses quand c’est nécessaire.
L’homophobie quotidienne sur Twitter
Les homophobes sont très présents sur ce réseau et ne se cachent pas. Par exemple, Agnès Cerighelli est une femme politique qui utilise son influence pour diffuser régulièrement des propos incitant à la haine.
Sur Twitter, on peut également voir beaucoup d’articles relatant des agressions homophobes ou transphobes ayant eu lieu dans la rue. Par exemple en mars 2019, une vidéo de l’agression qu’a subie Julia, une femme transgenre vivant à Paris, a circulé sur les réseaux sociaux et a suscité de nombreuses réactions.
Il y a quelques jours, c’était une photo montrant deux londoniennes avec le visage ensanglanté qui a fait le tour de Twitter. Ces jeunes femmes s’étaient faites passer à tabac car elles ont refusé de s’embrasser pour satisfaire des inconnus dans le bus.
Ces histoires d’agressions sont au cœur de la vie des personnes LGBTQI+. Retweeter et commenter ce genre de publication, c’est montrer notre empathie aux victimes mais aussi nous donner de la force pour continuer notre combat pour l’égalité.
La folie Bilal Hassani
Bilal Hassani est un influenceur français de 19 ans. Vidéaste et chanteur, il s’expose sur Internet depuis plusieurs année. Il a représenté la France à l’édition 2019 de l’Eurovision avec son titre Roi, dont le message principal est “Sois fier-e de qui tu es.”.
Depuis son passage à Destination Eurovision, il essuie des remarques transphobes, homophobes et racistes. Que lui reprochent ses agresseurs ? D’abord d’être gay : oui il l’est et il l’assume. Ensuite, d’être un “travelo” car dans ses vidéos et sur scène, il porte régulièrement une perruque blonde. Enfin, le racisme est un cas malheureusement habituel car le jeune homme est marocain et les Français xénophobes.
Malgré des insultes incessantes, il est resté fidèle à lui-même et a continué de promulguer ses messages de paix. Il est ainsi devenu un symbole de force pour la jeunesse LGTBQI+ et un pilier pour cette communauté. Il est d’ailleurs nominé aux OUT d’or 2019, qui récompensent une personne LGBTQI+ ayant aidé pour cette lutte.
Pour conclure, je dirais que la communauté LGBTQI+ sur Twitter est une communauté bienveillante et solidaire. Faire partie de cette communauté, c’est soutenir les autres dans leurs traumatismes ou leurs besoins. C’est également avoir des centaines de personnes avec qui partager ses expériences de bonheur comme de souffrance. Cette face de Twitter est méconnue, et pourtant réelle et puissante.
C’est assez vrai. Je pense que Twitter représente à petite échelle l’ensemble des tensions du moment. On y a souvent affaire à de bon gros attardés, quelque soit leur camp.
Concernant ces attardés, il est réellement dommage que leur agressivité nuise à l’image de leur communauté . Faut aussi apprendre à faire le tri pour éviter de faire écho à leurs Tweets haineux et rester au dessus de ce genre d’embrouilles.